Archives mensuelles : décembre 2018

Ni guerre, ni état de guerre !

Le gouvernement livre actuellement  quasiment une guerre intérieure à une partie de la population.

Le Mouvement de l’Objection de Conscience s’associe au Collectif « Ni Guerre, ni Etat de Guerre » qui dénonce la « logique de guerre : de Marseille à Mantes la Jolie ».

Ainsi, le Collectif formule trois exigences que nous partageons :

 » 1) Nous réclamons que toute la lumière soit faite sur l’assassinat de Zeineb Rédouane

2) Nous dénonçons cette logique de guerre où les CRS ont de nouveau reçu l’ordre, du pouvoir politique, de « pacifier », comme le déclare un CRS dans l’Humanité du 5 décembre, afin d’empêcher toute forme de manifestation pacifique.
Le Collectif réclame d’urgence l’arrêt de l’utilisation contre les manifestant.e.s de ces armes supposées non létales, mais qui se révèlent de véritables armes de guerre qui mutilent et parfois tuent.

3) Le Collectif appelle à une mobilisation de toutes les forces démocratiques et progressistes visant à mettre fin à la politique gouvernementale de « pacification » qui rappelle les sombres moments de l’histoire contemporaine de ce pays. »

 

Source : Collectif « Ni Guerre, ni Etat de Guerre »

Interdiction du flash-ball, des gaz lacrymogènes, des grenades explosives !

Le MOC-Nancy invite également ses adhérents et sympathisants à signer la pétition Pour l’interdiction du flash-ball, des gaz lacrymogènes et des grenades explosives !

Pétition lancée il y a 5 jours sur change.org

 

«L’industrie des armes dicte la politique de défense de l’UE»

Le lobby des armes a une trop grande influence sur les politiques européennes.

Le 10 décembre prochain, le Parlement européen discutera du Fonds européen de défense, un programme de recherche militaire de 13 milliards d’euros.

L’industrie de l’armement est bien trop surreprésentée dans le processus de prise de décision mettant en place le Fonds européen de défense. Ce fonds est, par ailleurs  beaucoup trop opaque, ce qui perverti l’idée de démocratie européenne. «Le processus de prise de décision est déséquilibré, biaisé et opaque, créant au minimum l’impression d’un conflit d’intérêts» explique Bram Vrancken du collectif pacifiste européen I stop the arms trade.

 

En amont de la discussion du Fond européen de défense par le Parlement européen, jeudi 6 décembre 2018, se tenait à Bruxelles le Sommet européen de l’industrie de la défense. Des décideurs de l’Union européenne et des lobbyistes de l’armements s’y sont rencontrés pour discuter des politiques de défense européennes.

Le  groupe de sociétés d’armement et de décideurs qui discutaient de la manière de développer de nouveaux équipements militaires avait également mis au coeur de leur conférence le Fonds européen de défense.

«Ces entreprises sont très désireuses d’obtenir des fonds européens pour leurs recherches militaires. Cette conférence est l’occasion idéale de faire pression pour obtenir ces fonds », indique Bram Vrancken.

Deux militants se sont introduit et ont pris la parole lors de cette conférence pour avertir les politiciens des dangers du lobby des armes. « Il est inacceptable que la politique de défense européenne soit mise dans les mains de l’industrie de l’armement », a déclaré l’activiste Bram Vracken.

Des représentants des sociétés d’armements Raytheon, UTC et Collins Aerospace étant présents pour prendre la parole à ce sommet, elle a indiqué :  «Raytheon produit les bombes que l’Arabie Saoudite largue sur le Yémen, provoquant une catastrophe humanitaire», et a poursuivi « Il serait temps que l’U.E. écoute ses citoyens au lieu de confier sa politique de défense aux criminels de guerre ».

Les protestations contre le Fonds européen de défense se multiplient. Une pétition contre ce fonds a été signée par plus de mille scientifiques et chercheurs. Une partie de plus en plus importante de la société civile est également très critique vis-à-vis des initiatives militaires européennes.

Source : Agir pour la Paix
I stop the arms trade

Objecteurs israéliens

[information du 6 décembre 2018]

L’objecteur de conscience israélien Adam Raphaelov, a été condamné à 87 jours de prison militaire pour avoir refusé de s’enrôler.

« Il n’y a rien de moral dans l’occupation et la répression des êtres humains » a-t-il déclaré.

Le tribunal militaire a condamné Adam Raphaelov, âgé de 18 ans, de Kiryat Motzkin, à 10 jours de prison pour avoir refusé de rejoindre les forces de défense israéliennes (FDI) pour des raisons de conscience, en plus de 77 jours de prison pour lesquels il avait déjà été condamné en juillet.

« Je refuse de participer à une campagne d’occupation contraire à ma conception du monde »

« Le régime israélien utilise la violence pour assouvir ses intérêts économiques et son idéologie nationaliste. Il justifie la violence contre les Palestiniens sous prétexte de défendre la patrie juive », a expliqué Raphaelov dans son communiqué. « Le contrôle continu, violent et oppressif de la Cisjordanie et de la bande de Gaza ne peut être justifié en aucune manière que ce soit », at-il ajouté.

La semaine dernière, alors qu’il était convoqué pour être enrôlé à nouveau, il a encore refusé et a été condamné à une nouvelle peine de dix jours d’emprisonnement dans une prison militaire.

« L’État d’Israël affirme fièrement que l’armée israélienne est l’armée la plus morale du monde, mais l’occupation et l’oppression de la population, un régime militaire, des conditions de vie indignes, la démolition de maisons, la mise en oeuvre de sièges,.. n’ont rien de moral. Je refuse de participer à une campagne d’occupation contraire à ma conception du monde. Je refuse pour ne pas laisser ce système perdurer sans résistance « , a-t-il souligné.

Hillel Garmi a, lui, été libéré, le 3 décembre dernier, après 97 jours de prison… et attend maintenant un comité de conscience qui doit statuer sur son cas (exemption ou nouvel ordre d’incorporation !)

Adam Raphaelov et Hillel Garmi, tous deux objecteurs, se sont trouvés ensemble à la prison 6.

Hillel Garmi 18 ans, de Yodfat, y a passé au total 97 jours en raison de son refus de se faire enrôlé dans les FDI pour des raisons de conscience. Il indique qu’avec les autres militaires  « Il y avait des arguments politiques, mais il y avait aussi des soldats qui m’insultaient et proféraient des menaces, mais cela n’a pas débordé de manière violente. »

Il ajoute, par ailleurs, « Mes parents ne sont pas d’accord politiquement avec moi, mais ils me comprennent et me soutiennent ».

 

Adam et Hillel appartiennent à un groupe de jeunes hommes et femmes qui refusent de coopérer à la politique inhumaine du gouvernement israélien, qui consiste à envoyer les jeunes tirer sur des manifestants non armés, à arrêter des mineurs, à démolir des maisons, à évacuer des colonies de peuplement et à contrôler les civils.

 

Photo : Adam Raphaelov avec Hillel Garmi

Hillel Garmi sort de prison

« Depuis ma dernière incarcération, le nombre de morts dans la bande de Gaza s’élève à 185, je ne suis donc pas prêt à servir dans une armée d’occupation qui corrompt les droits des Palestiniens. J’ai l’intention de rester en prison aussi longtemps que nécessaire jusqu’à ce que je sois exempté de tout service militaire », a-t-il déclaré.

 

Sources :  Mako et Yesh Gvul (La Paix maintenant)

Pour l’UNL c’est : NON au SNU !

Soutenons les lycéen.ne.s de l’UNL qui s’opposent au Service National Universel de Macron !

En cette période d'(de pré-)insurrection contre la Macronie, les lycéens entrent dans la lutte. Ils font valoir leurs justes revendications. Ils réclament des changements de cap, un présent et avenir appréciables.

Parmi ses revendications, l’Union Nationale Lycéenne (UNL) demande « que le Service national universel (SNU) soit annulé. Ce n’est pas au SNU de nous éduquer ou d’assurer la mixité sociale. C’est à l’Ecole de la faire. On demande que le budget prévu pour le SNU, 3 milliards, soit versé aux lycées. »

Cette revendication est une constante du syndicat lycéen depuis que le gouvernement a mis la question du Service National Universel sur la table des ses « réformes » à venir.

Ils sont déterminés !

Soutenons les !

 

 

Source : Article du café pédagogique

 

Journée des Prisonniers et Prisonnières pour la Paix 2018

Le 1er décembre est la Journée des Prisonniers et prisonnières pour la paix.
Depuis plus de 60 ans, l’Internationale des résistant.e.s à la guerre publie les noms et les histoires de celles et ceux qui sont emprisonné.e.s pour leurs actions en faveur de la paix.
Beaucoup sont objecteurs ou objectrices de conscience, incarcéré.e.s pour leur refus d’incorporer l’armée. D’autres ont commis des actions nonviolentes pour perturber les préparatifs de guerre.

Cette journée est une occasion de montrer son soutien à ces personnes et à leurs mouvements, en leur écrivant.

https://www.wri-irg.org/en/inprison?language=fr

Le MOC-Nancy est membre de l’Internationale des Résistant.e.s à la Guerre (IRG-WRI)

Militarisation de l’Union Européenne

« L’Union Européenne ne représente pas l’intérêt public, mais ceux de l’armement »

Mercredi 29 novembre, se tenait à Bruxelles la conférence annuelle de l’Agence européenne de défense . Cette année le thème était : «Des systèmes non habités aux systèmes autonomes: tendances, défis et opportunités ».

Des centaines de fabricants d’armes était invités à la conférence pour rencontrer les politiciens européens, mais les voix critiques n’étaient, elles, pas les bienvenues.

En face de l’entrée de la salle de la conférence de l’AED, des dizaines de citoyens ont protesté contre la militarisation de l’Union européenne et l’influence excessive de l’industrie des armes.

L’organisation pacifiste Vredesactie a également déposé une plainte auprès du Médiateur européen pour les conflits d’intérêts. «Le processus décisionnel de l’UE est déséquilibré, partial et non transparent. Pour ces raisons, nous déposerons une plainte auprès du Médiateur européen aujourd’hui », a déclaré Bram Vranken de Vredesactie.

Ce même jour, un groupe de 177 scientifiques de 17 pays européens a publié une lettre ouverte pour protester contre les fonds européens pour la recherche militaire et l’accent mis sur les robots tueurs.
Le Parlement européen, des scientifiques, des organisations de la société civile et un groupe de gouvernements plaident pour une interdiction des robots tueurs.
Cette initiative en faveur d’une interdiction est mise à mal par un certain nombre de pays qui financent de plus en plus le développement de telles armes, y compris l’Union européenne.